À quel âge ouvrir un PER ?

Guide pratique par tranche d’âge
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Choisir le bon moment pour ouvrir un PER

Choisir l’âge idéal pour ouvrir un PER revient à décider quand vous souhaitez que votre argent commence vraiment à travailler pour votre retraite. Plus l’horizon d’épargne est long, plus les intérêts composés jouent en votre faveur ; mais la capacité d’épargne, la fiscalité et les projets de vie varient d’une décennie à l’autre.

Comprendre ce timing, c’est éviter de verser trop tôt sur un support illiquide quand on a encore besoin de flexibilité, ou trop tard quand le temps manque pour capitaliser. Ce guide, élaboré par Genèse Patrimoine, votre gestionnaire patrimoine à Chambéry et Annecy, détaille les avantages, les limites et la fiscalité du PER pour chaque tranche d’âge afin que vous puissiez prendre une décision éclairée, en phase avec vos ambitions et votre situation professionnelle.

Comprendre le fonctionnement du PER

Qu’est-ce qu’un Plan Épargne Retraite (PER)

Le Plan Épargne Retraite est un produit d’épargne long terme créé par la loi Pacte pour remplacer les anciens contrats PERP et Madelin. Vous alimentez votre PER par des versements volontaires, des transferts d’épargne retraite existants ou des versements issus de l’épargne salariale.

Les sommes sont investies sur des supports financiers adaptés à votre profil de risque ; elles restent ensuite bloquées jusqu’à votre départ en retraite, sauf cas de déblocage anticipé légal (achat de résidence principale, invalidité, décès du conjoint). À l’échéance, vous pouvez choisir une sortie en capital ou rente, ou combiner les deux.

L’atout phare : l**a déduction fiscale PER **— vos versements abaissent votre revenu imposable, dans la limite fixée par la loi de finances.


Les différents types de PER

Il existe trois compartiments :

  • le PER individuel (PERIN) souscrit à titre personnel auprès d’une banque ou d’un assureur ;
  • le PER collectif (PERCOL) mis en place par l’entreprise et alimenté par l’épargne salariale ;
  • le PER obligatoire (PERO) réservé à certaines catégories de salariés avec cotisations obligatoires.

Pour un indépendant ou un salarié mobile, le PERIN reste le plus flexible ; il accompagne toute la carrière et se partage entre différents contrats si besoin. Beaucoup de professionnels optent pour un PERIN afin de profiter de la fiscalité avantageuse couplée à leur conseiller patrimonial.

Les conditions d’ouverture d’un PER en 2025

Âge minimum requis pour ouvrir un PER

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, seuls les majeurs peuvent ouvrir un PER, mettant fin à la pratique du PER mineur. L’objectif est de protéger les jeunes patrimoines d’un blocage prématuré.

Les parents désireux d’épargner avant 18 ans peuvent se tourner vers le Plan Épargne Avenir Climat, plus souple et dédié à des projets de long terme, ou investir via une assurance‑vie enfant. Une fois majeur, le jeune actif peut ouvrir son PER dès le premier salaire ; chaque versement, même modeste, déclenche un avantage fiscal immédiat et initie le miracle des intérêts composés, clé d’une retraite sereine.


Absence de limite d’âge maximale

Contrairement à de nombreux produits d’épargne qui cessent d’être accessibles après 65 ou 70 ans, le Plan Épargne Retraite reste ouvert à tout moment de la vie adulte : aucune loi n’impose de plafond d’âge. En pratique, certains assureurs ou banques peuvent refuser une souscription au‑delà de 75 ans pour des raisons commerciales ou techniques (durée de placement trop courte, coût de gestion, calcul de mortalité pour la sortie en rente).

Cependant, il existe toujours des établissements acceptant les nouvelles adhésions et permettant la sortie en capital ou rente au bout de cinq ans minimum, tant que le souscripteur est lucide et capable juridiquement. C’est donc la souplesse règlementaire qui prime : libre à chacun d’évaluer si l’horizon d’épargne résiduel et l’avantage fiscal valent l’effort d’épargne tardif.

Ouvrir un PER entre 18 et 30 ans : les jeunes actifs

Avantages d’une souscription précoce

Souscrire un PER individuel dès le premier emploi offre un levier unique : un horizon d’épargne de quarante ans ou plus. Chaque euro versé profite d’un cycle long de capitalisation ; avec un rendement annuel moyen de 5 %, même de petits versements de 50 € par mois peuvent dépasser 80 000 € au moment de la retraite, hors avantage fiscal.

En outre, la déduction fiscale, même modeste au début, baisse immédiatement l’impôt sur le revenu ou augmente le pouvoir d’achat. Enfin, la jeunesse autorise une allocation plus dynamique (actions, PME, ISR) pour capturer la performance des marchés sur la durée et lisser les crises grâce au temps.


Limitations à considérer

Les jeunes actifs disposent souvent d’un revenu contraint et de projets concurrents : logement, mobilité, formation. Immobiliser trop de trésorerie sur un produit bloqué jusqu’à la retraite peut fragiliser leur budget. De plus, la pression fiscale est généralement faible dans les premières années de carrière ; l’avantage de la déduction est donc limité.

Il faut donc trouver un équilibre entre ouvrir un PER tôt pour activer l’antériorité fiscale et privilégier des produits liquides (livret A, assurance‑vie) pour les imprévus. Un conseiller patrimonial aide à calibrer le versement annuel idéal sans sacrifier la flexibilité

Ouvrir un PER entre 30 et 45 ans : la période idéale ?

Stabilité financière et capacité d’épargne accrue

À partir de 30 ans, la plupart des actifs voient leurs revenus croître, leur situation familiale se consolider et leur TMI grimper. Les versements sur le PER deviennent alors doublement intéressants : la capacité d’épargne augmente et la déduction fiscale PER se traduit par une économie d’impôt substantielle (30 % ou 41 % de TMI). Les versements réguliers — mensualisés ou programmés — lissent l’entrée sur les marchés et structurent une discipline d’épargne durable.

Pour un couple de cadres, verser 5 000 € par an peut réduire l’impôt jusqu’à 2 050 €, capitaliser sur un horizon encore long d’une trentaine d’années et sécuriser un complément de retraite conséquent.


Anticipation de la retraite et projets futurs

Entre 30 et 45 ans, la retraite semble lointaine mais devient plus tangible : estimation de pension, études des enfants, projet immobilier locatif. Ouvrir ou alimenter le PER permet de flécher une partie de l’épargne spécifiquement vers cet objectif tout en préparant la diversification fiscale de l’après‑carrière.

La loi autorise la sortie en capital ou rente, offrant une flexibilité précieuse pour financer, à terme, un projet de résidence secondaire ou rembourser un prêt. C’est aussi le bon moment pour intégrer le PER dans une stratégie globale comprenant assurance‑vie et PEA, orchestrée par un gestionnaire patrimoine.

Ouvrir un PER après 45 ans : est-ce encore pertinent ?

Optimisation fiscale en fin de carrière

À l’approche de la cinquantaine, les revenus culminent souvent, entraînant un impôt sur le revenu élevé. Les versements sur un PER deviennent alors un outil puissant pour réduire la facture fiscale immédiate. Par exemple, verser 10 000 € par an à 45 ans, avec une TMI de 41 %, génère un gain d’impôt de 4 100 € chaque année.

Sur dix ans, c’est plus de 40 000 € d’économie, précieux pour financer les études supérieures des enfants ou un rachat de trimestres retraite. Le rendement net de l’opération reste attractif, même sur un horizon plus court.


Préparation de la retraite à court terme

Avec 15 à 20 ans restants avant le départ, l’épargnant peut encore constituer un capital significatif. La gestion pilotée à horizon réduit progressivement la part actions pour sécuriser le portefeuille.

Le choix entre rente viagère sécurisante ou capital fractionné se prépare avec un conseiller patrimonial qui simulera les scénarios : fiscalité à la sortie, pression successorale, revenu net disponible. Même tardif, le PER reste donc un allié pertinent pour transformer une forte capacité d’épargne en revenu complémentaire garanti.

Alternatives au PER pour les mineurs

Fin de la possibilité d’ouvrir un PER pour les mineurs

La réforme entrée en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2024 interdit désormais l’ouverture d’un PER au nom d’un enfant. Objectif : éviter le blocage sur un produit trop illiquide et protéger l’épargne familiale. Les PER mineurs existants continuent cependant de fonctionner jusqu’à la majorité, sans possibilité de versements nouveaux.


Le Plan Épargne Avenir Climat (PEAC)

Pour remplacer cette option, la loi a créé le Plan Épargne Avenir Climat : accessible jusqu’à 21 ans, il finance la transition énergétique via des fonds verts et offre un plafond de 22 950 €. Les versements ne sont pas déductibles mais les gains sont exonérés d’impôt à la sortie si le plan est conservé cinq ans minimum. Flexible et responsable, il constitue une alternative pertinente pour initier les jeunes à l’épargne longue avant d’envisager, à leur majorité, l’ouverture d’un PER individuel.


Choisir le bon moment pour ouvrir un PER avec Genèse Patrimoine

L’âge idéal PER dépend de trois variables :

  1. horizon d’épargne,
  2. pression fiscale et
  3. objectifs personnels.

De 18 à 30 ans, l’atout majeur est la durée ; de 30 à 45 ans, la convergence entre capacité d’épargne et avantage fiscal ; après 45 ans, l’optimisation IR et la préparation d’une rente rapide.

Les mineurs, désormais exclus, peuvent commencer avec le PEAC. Pour arbitrer entre ces options et calibrer vos versements, appuyez‑vous sur l’expertise de Genèse Patrimoine. Nos conseillers, ancrés en Savoie, analysent votre situation et bâtissent une feuille de route personnalisée pour transformer chaque euro versé en revenu de retraite pérenne.

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